Saint-Sulpice (VD) : Projet de 6 logements locatifs proposant une architecture contemporaine intégrée à une parcelle en forte pente près du Léman. Le bâtiment s'articule autour d'un socle béton et d'une vêture en panneaux Eternit Ondapress (couleur Jade) , avec un design valorisant la préservation des arbres et un jardin partagé orienté sud.
Situé à proximité immédiate du Lac Léman, dans la commune de Saint-Sulpice, le projet s’inscrit sur une parcelle caractérisée par une forte déclivité et une végétation existante dense. Mandaté par une Fondation, le bureau a mené une étude de faisabilité visant à définir le potentiel constructible du terrain (IUS) tout en respectant scrupuleusement le patrimoine arboré. L’enjeu majeur de l’avant-projet a résidé dans la préservation d’un pin majestueux, véritable pivot autour duquel s’articule la composition paysagère.
Sur la base de cinq variantes typologiques analysées, la solution retenue propose une volumétrie compacte qui négocie la pente naturelle du terrain. Le bâtiment s’organise sur un socle semi-enterré en béton apparent, accueillant les zones de stationnement et les locaux techniques au nord, tout en dégageant un rez-de-jardin habitable au sud.
Le programme se compose de six logements traversants, optimisés pour favoriser les apports solaires et les vues dégagées. La distribution spatiale privilégie une séparation claire entre les espaces servis (séjours, chambres orientés sud/ouest) et les espaces servants (circulations, bains, cuisines). L'entrée principale, située à l'ouest sous un couvert, ménage une transparence visuelle immédiate vers le cœur d'îlot végétalisé.
L’expression architecturale repose sur une dualité constructive et matérielle :
Les toitures inclinées répondent aux prescriptions communales tout en s'intégrant à la morphologie du bâti environnant. Les menuiseries extérieures intègrent des stores en toile, renforçant la domesticité de la façade tout en assurant la gestion des apports thermiques.
Le projet ne se limite pas au bâti mais qualifie les vides résiduels. Au sud, la parcelle est traitée comme un jardin partagé, sanctuarisant la zone racinaire des grands arbres existants. Cet espace commun, protégé par l’ombre portée du pin, offre aux résidents un lieu de sociabilité en prolongement direct des terrasses privatives.